L’air est connu de tous et les paroles touchent un nerf à vif : «Une sacrée ripou, la meuf est une sacrée ripou…» Cette chanson, pastiche du standard cubain Guantanamera, est née sur les réseaux sociaux il y a quelques mois et a conquis presque instantanément l’Argentine anti-Milei. Reprise dans les soirées entre amis, les manifestations, les stades de foot et même au Congrès par les députés de l’opposition, c’est aujourd’hui l’hymne de la campagne électorale.
Elle, c’est Karina Milei, sœur et éminence grise du président d’ultradroite. Ancienne vendeuse de tartes sur Instagram, elle est aujourd’hui secrétaire générale de la présidence et la clé de voûte de l’organisation du parti au pouvoir, la Liberté avance. Et elle est accusée d’avoir reçu des pots-de-vin, à hauteur de 3 % sur l’achat de médicaments par l’agence nationale du Handicap.
Ce scandale de corruption, qui a éclaté en août et dont les rebondissements continuent d’alimenter les titres de presse, a perforé l’aura de pureté morale dont s’é