Christie’s pourra-t-elle disperser, le 9 février dans sa salle parisienne (et surtout virtuellement), 39 objets d’archéologie pré-hispaniques provenant du Mexique, du Chili et d’Equateur ? Oui, probablement, malgré la demande officielle des autorités mexicaines de suspendre la vente et de restituer des œuvres d’art qui, selon elles, «appartiennent à (leur) patrimoine».
Mardi, le directeur général de l’Institut national d’anthropologie et histoire (Inah), à Mexico, ne cachait pas sa colère lors d’une conférence de presse. «Les biens archéologiques de notre pays sont la propriété de la nation, inaliénables, imprescriptibles et incessibles, et par conséquent, ils sont en dehors de tout acte de commerce», déclarait Diego Prieto. De son côté, la maison de ventes indique à Libération : «Aucun élément de preuve qui permettrait de contester la légalité de la vente ne nous a été fourni. Si Christie’s devait recevoir de tels éléments de preuve, nous […] prendrions les mesures nécessaires, y compris le retrait de tout lot de la vente si nous avions le moindre doute sur sa provenance ou son authenticité.»
Surréalistes en France
Le directeur de l’Inah invoque une loi adoptée par son pays en 1972, qui déclare inaliénable toute pièce du patrimoine historico-artistique. Mais le trafic d’objets provenant de sites archéologiques avait co