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Libération
Bad bromance

Unis contre l’Etat de droit, Donald Trump et le président du Salvador Nayib Bukele posent en meilleurs despotes

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Alors que Washington ne cache plus son désir de sous-traiter au Salvador l’incarcération de certains de ses citoyens, le «dictateur le plus cool du monde» était reçu en grande pompe à la Maison Blanche, lundi 14 avril.

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a été reçu à la Maison Blanche en grande pompe par Donald Trump, lundi 14 avril. ( Brendan Smialowski/AFP)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Publié le 15/04/2025 à 9h12

Le président américain est épaté : «C’est très bon ça ! Qui lui a filé cette réplique ? Vous croyez que je peux m’en servir ?» A son côté, cerné par les ors d’un Bureau ovale redécoré à l’épaisse sauce trumpienne, Nayib Bukele, président du Salvador et autoproclamé le «dictateur le plus cool du monde», vient de livrer sa masterclass tranquille de rhétorique autoritaro-populiste à un Donald Trump pourtant pas novice en la matière : «On dit parfois que j’ai emprisonné des milliers de personnes – j’aime à dire que j’en ai en fait libéré des millions», pavoise le dirigeant salvadorien, reçu avec d’infinis égards à la Maison Blanche lundi 14 avril, en tee-shirt sous son costume, tout de noir vêtu, dégaine manifestement cultivée de méchant d’un James Bond.