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Crime organisé

Venezuela : la prison Tocorón, fief du gang du «Train d’Aragua»

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Le gouvernement de Nicolás Maduro a pris d’assaut mercredi 20 septembre la prison où le groupe criminel avait installé son quartier général. Mais les chefs courent toujours et poursuivent leurs activités sur le continent jusqu’au Chili.
A l'intérieur de la prison de Tocorón, au Venezuela, le 23 septembre, après l'opération de l'armée contre le gang du Train d'Aragua. (Leonardo Fernandez Viloria/Reuters)
publié le 30 septembre 2023 à 17h52

La police judiciaire du Chili (PDI) a lancé ce mercredi 27 septembre un avis de recherche contre 43 membres supposés du «Train d’Aragua», une organisation criminelle originaire du Venezuela. Parmi eux, le chef du gang, Héctor Guerrero Flores, 39 ans, alias «El Niño Guerrero», «l’enfant guerrier». Santiago est pourtant à neuf heures d’avion de Caracas, et 7 500 kilomètres par la route. Mais le Train d’Aragua, profitant de la migration de millions de Vénézuéliens ces dernières années, a progressivement essaimé en Colombie, au Pérou, en Equateur, au Brésil, et donc au Chili. Autant de pays déjà confrontés à l’insécurité, et qui s’inquiètent de ce nouvel acteur sur le front des activités illégales.

Face à cette montée en puissance de l’organisation, le gouvernement de la république bolivarienne a décidé de frapper un grand coup en prenant d’assaut le fief du Train, mercredi 20 septembre. Le pénitencier de Tocorón, totalement contrôlé par le gang, servait de quartier général à l’ensemble de ses activités. Plus de 11 000 membres des forces de sécurité, soutenus par des dizaines de blindés, ont investi la prison, qui abritait selon certaines estimations 2 500 personnes, pour une capacité de 750. Deux jours plus tard, le ministre de l’Intérieur et de la Justice, l’amiral Remigio Ceballos, en visite sur place, annonçait triomphalement avoir «démantelé totalement l’autoproclamé ex-Train d’Aragua».

Des bars et restaurants

L’opération a fait un mort (un militaire), selon les autorités, qui ont expo