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Entre tous les chefs d’Etat étrangers aux Etats-Unis, aucun autre que Volodymyr Zelensky n’a sans doute plus intimement eu à naviguer à travers les tremblements et divisions du monde politique américain contemporain. Depuis sa première visite, peu après son élection de 2019, le président ukrainien a à peu près tout connu à Washington. L’inconfortable costume de témoin et protagoniste malgré lui d’une tentative d’extorsion, en forme de chantage à l’aide militaire lors d’un coup de fil officiel, dont découla la première des deux procédures de destitution à l’encontre du président Trump. Une rarissime acclamation bipartisane de l’ensemble du Congrès des Etats-Unis lorsqu’il s’y pointa par surprise en décembre 2022, pour une rencontre avec Biden et une adresse à l’Amérique aux accents churchilliens, à la faveur de sa toute première sortie d’Ukraine depuis l’invasion lancée contre son pays par les forces du Kremlin. Et puis une litanie d’autres passages depuis, espacés