«Ce n’est pas une concession à l’Iran, mais une concession au bon sens», précisait un haut gradé du département d’Etat jeudi matin, après l’annonce officielle par le gouvernement Biden de sa proposition de réouverture des négociations sur un accord nucléaire avec l’Iran. Deux ans et demi après le coup de théâtre de Donald Trump, son retrait abrupt d’un traité – le JCPOA, le Joint Comprehensive Plan of Action – accompagné d’un lot de sanctions unilatérales insupportables pour le régime de Téhéran, l’initiative de Joe Biden est censée illustrer le grand retour de Washington dans le concert diplomatique mondial, restaurer à terme le leadership américain et retisser des liens avec le régime iranien, tenté aujourd’hui par le retour à ses ambitions nucléaires. La reprise des pourparlers constitue aussi le premier test de crédibilité internationale du nouveau président Biden. Et le projet n’est pas sans risque.
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