Paraît ce mercredi le rapport annuel d’Amnesty International, qui fait le point sur les droits de l’homme dans 149 Etats dans le monde, et parmi ceux-ci, la France est loin d’être épargnée. Pour Cécile Coudriou, présidente de la structure en France, la pandémie a eu plusieurs effets indésirables : la systématisation du recours à l’état d’urgence, la mise en place de mesures dissuasives contre le droit de manifester et la non-assistance aux personnes les plus précaires.
En quoi la pandémie a-t-elle eu un impact sur les violences policières ?
Nous avons constaté cette année que le droit de manifester était mis à mal en France. Par exemple, lors de toutes les mobilisations liées au mouvement Black Lives Matter, les forces de l’ordre faisaient systématiquement usage d’une force répressive et recouraient aux gaz lacrymogènes. Nous l’avons notamment vu lors de la manifestation du 12 décembre contre la loi sécurité globale : les techniques de maintien de l’ordre étaient complètement disproportionnées. Donc la pandémie a fait perdurer ce recours massif et presque systémique à la force.
De plus, a été mise en place une interdiction trop générale du droit