«En 2018, mon district de Ruian, à Wenzhou, dans la province du Zhejiang, a proposé de créer un poste de liaison avec l’étranger. […] Quelques mois plus tard, à Aubervilliers, au nord de Paris, j’ai eu l’honneur d’apposer le panneau Police en ligne dans un bureau de la chambre de commerce sino-française de l’industrie de l’habillement que je préside», explique Hu Renai dans une interview donnée à un média chinois en octobre 2021. L’homme, qui dit vivre en France depuis trente ans et être bénévole, décrit longuement les missions qu’il assume pour ses compatriotes en faisant l’interface avec les autorités de Wenzhou, comme le renouvellement des permis de conduire, l’établissement de titres de propriété, le règlement de conflits liés au mariage et au logement. Menées sans autorisation de la France et en dehors de tout cadre consulaire, certaines de ces missions sont illégales selon la convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963 des Nations unies. S’y ajoutent des opérations d’intimidation et de coercition menées clandestinement sur le sol français sur ordre de la police chinoise : «En octobre 2019, j’ai été chargé par la sécurité publique chinoise d’aider à persuader un criminel qui se trouvait en France depuis de nombreuses années à revenir en Chine, à t
Antennes illégales
A Aubervilliers et à Paris, des postes de police chinois clandestins bien implantés
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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Les antennes pointées dans le rapport sorti lundi sont gérées par les régions de Wenzhou, Qingtian et Fuzhou, d’où proviennent une grande partie des exilés chinois parisiens. (Joel Saget/AFP)
publié le 6 décembre 2022 à 12h07
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