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Billet

A Hongkong, le confinement qui arrache les enfants à leurs parents

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La péninsule emploie les grands moyens pour éradiquer le Covid-19 et isole d’office en quarantaine tout suspect d’infection. Jusqu’à séparer les enfants de leurs parents. Notre correspondante et ses enfants ont été les victimes de ces mesures draconiennes.
Le centre de quarantaine de Penny's Bay sur l'île de Lantau à Hongkong, le 15 mars. (Reuters)
publié le 23 mars 2021 à 17h17

«Je suis choquée de l’emprisonnement d’enfant», s’indigne cette femme qui préfère garder l’anonymat. Parce qu’un cas de Covid-19 a été diagnostiqué dans l’école de son fils de 4 ans, «on a été enlevés de chez nous et placés dans un environnement sommaire de 15 m² avec l’impossibilité de sortir même cinq minutes», s’emporte-t-elle. Dans son malheur, la jeune mère est toutefois autorisée à rester avec sa progéniture, une chance que d’autres parents ne peuvent goûter.

Hongkong en effet ne lésine pas sur les moyens, aussi traumatisants soient-ils, pour éradiquer le Covid-19. Il faut dire que le petit territoire chinois au statut administratif spécial est sous pression de Pékin pour afficher d’aussi bons résultats que le continent. Et comme l’ex-colonie britannique ne peut, elle, maquiller la réalité, elle emploie des mesures draconiennes pour parvenir à ses fins. Des méthodes dont s’émeut aujourd’hui la communauté d’expatriés confrontée au problème.

Hongkong se targue d’être le seul territoire au monde à prendre en charge chaque malade du Covid-19 et à isoler les cas suspects en quarantaine. Une prise en charge louable, à un détail près : la séparation déchirante des enfants et de leurs parents.

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