«D’abord, c’était les ballons, ensuite les haut-parleurs… Ce sera quoi après ?» Les nuages s’amoncellent au-dessus de Yoon Seol-hyeon, signe annonciateur que de nouvelles trombes d’eau vont s’abattre sur Paju, ville frontalière avec la Corée du Nord. Mais ce gérant d’une maison d’hôtes et d’une agence de voyages se préoccupe plutôt d’une autre menace venue du ciel : les ballons lestés de déchets venus de l’autre côté du 38e parallèle.
Depuis les premiers envois fin mai, le régime de Kim Jong-un a lancé plusieurs milliers de ces engins volants, transportant des papiers déchirés, des vêtements usagés et même du fumier. Les habitants de Séoul et des alentours ont fini par s’habituer aux alertes envoyées par le gouvernement sur leur téléphone, indiquant de surveiller le ciel et de ne pas s’approcher des détritus, même si aucune trace d’arme chimique ou biologique n’a été détectée à ce jour. La Corée du Nord se contente de petites humiliations : au cours de la salve du mercredi 24 juillet, un ballon a terminé sa course en plein cœur de la capitale, dans l’enceinte du bureau du président sud-coréen, Yoon Suk-yeol.
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En réponse, Séoul a décidé de réactiver les haut-parleurs placés à la frontière et dirigés vers le nord. Pouvant être entendus jusqu’à 24