D’ordinaire, la barrière du poste-frontière d’Aranyaprathet-Poipet, le plus gros point de passage entre la Thaïlande et le Cambodge, se soulève plusieurs milliers de fois par jour pour laisser passer les voitures, les bus remplis de touristes et les files de camions. Mais toute cette activité a été stoppée net le 23 juin, conformément à l’ordre des autorités thaïlandaises de fermer les passages frontaliers de six provinces du pays. Désormais, seuls les élèves, les malades et les Cambodgiens faisant leurs courses en Thaïlande peuvent transiter sans encombre.
On pourrait dire que tout a commencé fin mai, quand un soldat cambodgien a été tué dans un échange de tirs dans le secteur, les deux pays s’accusant mutuellement d’avoir initié l’escarmouche. Mais tout remonte plutôt à 1907. A l’époque, un traité franco-siamois redéfinit les frontières entre le royaume de Thaïlande et le Cambodge, qui était alors sous administration de l’Indochine française. Quatre temples khmers sur lesquels la Thaïlande revendique la souveraineté se retrouvent tout d’un coup côté Cambodge. C’est le