Pour une Chine en quête d’hégémonie, le rendez-vous est important et l’occasion d’un bilan. A partir de ce mardi, Pékin organise le troisième forum des Nouvelles Routes de la soie. Lancée il y a dix ans au Kazakhstan, «la Ceinture et la Route» (selon l’acronyme anglais BRI, Belt and Road Initiative) est le projet phare de Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2012. Inspirée par l’ancienne route commerciale de la soie, la Ceinture est l’outil clé de la politique étrangère de la Chine : créer des réseaux mondiaux d’infrastructures et d’énergie pour relier l’Asie à l’Afrique et à l’Europe par des voies terrestres et maritimes.
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Dans un livre blanc un brin ronflant de sa propagande publié le 10 octobre, le régime de Xi vend la BRI comme la «plus grande plateforme au monde», un «plan global et (un) projet de haut niveau pour l’ouverture et la coopération internationale gagnant-gagnant», une expression qui revient une vingtaine de fois dans ce long document. «Elle vise à approfondir la compréhension et la confiance, à renforcer les échanges globaux et, en fin de compte, à parvenir à un développement commun et à une prospérité partagée.»
Poutine en invité-paria
En nouant ainsi des partenariats commerciaux et d’investissement, la «Chine entend surtout sécuriser ses approvisionnements en matières premières essentielles, à ouvrir des marchés pour ses propres entreprises», nuançait, en septem