En lettres rouges, le slogan annonce la couleur : «Plutôt disparaître que d’ouvrir nos portes.» Les étudiantes de l’université pour femmes de Dongduk, dans le nord-est de Séoul, refusent d’accueillir des camarades masculins. Depuis mardi 12 novembre au matin, un blocus s’est mis en place et les cours sont presque tous annulés. L’entrée principale est recouverte d’affiches et une pile de chaises empêche d’accéder au parking. «Nous avons barré l’accès aux classes», explique So-hyun.
Etudiante en langues de 23 ans, elle fait partie des organisatrices de ce mouvement spontané, né vendredi 8 novembre. La veille, les étudiantes avaient eu vent de délibérations au sein de l’administration évoquant un futur passage à un enseignement mixte. Elles reprochent aussi à la direction d’avoir admis cette année six hommes dans le cadre d’un programme spécial de cours de coréen à destination d’étudiants étrangers, une information confirmée par les médias locaux. L’université a pris position mardi via un communiqué de sa présidente, Kim Myung-ae, déclarant que l’ouverture à des étudiants masculins n’est pas officiellement entérinée et fait seulement l’objet de discussions relatives au projet «Vision 2040» de l’établissement. La dirigeante a également accusé les étudiantes de «terroriser le corps enseignant et le personnel» et assure qu’elle tiendra pour «sévèrement responsables» les participantes au blocus.
Forums masculinistes
Pas de quoi décourager les protestataires, comme l’a constaté