C’est une première qui n’est pas passée inaperçue. Le destroyer Sazanami de la Force maritime d’autodéfense japonaise (MSDF) a traversé mercredi le détroit de Taiwan. Le bâtiment de 6 400 tonnes est parti de la mer de Chine orientale puis a longé les côtes taïwanaises en direction du sud. Les forces japonaises doivent organiser à partir de ce jeudi des manœuvres conjointes avec les marines néo-zélandaise et australienne en mer de Chine méridionale. Deux navires militaires néo-zélandais et australien ont également emprunté mercredi le détroit de Formose. Une première en sept ans pour un bâtiment néo-zélandais. La Chine n’a pas manqué jeudi de faire part à Tokyo de sa «ferme protestation» et s’est dite «très vigilante quant aux intentions politiques du Japon».
A lire aussi
Jusqu’à présent, Tokyo s’était abstenu de faire naviguer des navires de la MSDF dans le détroit. Avec cette initiative sans précédent, le Japon rejoint les autres pays engagés dans des exercices de liberté de navigation : les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne plus récemment. Cette exigence de liberté n’est ni la seule ni la plus immédiate explication à ce changement stratégique nippon. Ce passage est une réponse aux agissements militaires chinois dans les eaux et l’espace aérien autour du Japon.
Incertain et dégradé
Depuis le mois d’a