Au milieu des passants, les volontaires de Da’an, un quartier au sud de Taipei, ne se découragent pas. Reconnaissables à leur chasuble orange, ces bénévoles stationnent devant une bouche de métro, alors que les travailleurs commencent à rentrer chez eux. Certains s’arrêtent pour discuter, intrigués par les pancartes et slogans qui appellent à voter pour la révocation du représentant du district au Parlement, affilié au KMT (Kuomintang, pro-Chine).
Cette action politique s’inscrit dans un mouvement inédit, en cours à Taiwan, visant à destituer des élus de ce parti. «Certains législateurs du KMT sont trop proches du Parti communiste chinois. Je me mobilise parce que j’ai peur qu’ils leur offrent Taiwan», accuse une volontaire d’une cinquantaine d’années, surnommée Mibo.
Coupes et multiplications
Depuis janvier 2024, l’archipel autonome, dont le contrôle est revendiqué par la Chine, est bloqué politiquement. Si le PDP, le Parti démocrate progressiste, honni par Pékin, a remporté l