Elle a fait passer son message le 14 novembre au gouvernement. L’ONG taïwanaise Childcare Policy Alliance estime qu’un des moyens de résoudre la crise de la natalité à Taiwan passe d’abord par l’égalité entre hommes et femmes. Fondée en 2005, l’organisation regroupe les voix de cinq associations nationales dédiées aux droits des femmes, à l’emploi et à l’éducation. Ensemble, elles militent pour l’emploi des femmes et la promotion de services publics de garde d’enfants accessibles à tous. Elle interpellait récemment les autorités taïwanaises pour dénoncer des politiques de natalité jugées inefficaces qui ne s’attaqueraient pas au cœur du problème : l’inégalité de genre.

Les mesures en place visent à encourager le mariage et assistent financièrement les jeunes parents. Elles aident également les femmes qui décident de quitter définitivement ou temporairement leur emploi pour se consacrer à l’éducation des enfants. Mais ces actions sont contre-productives, et même discriminatoires aux yeux de Childcare Policy Alliance : «Par conservatisme, les politiques continuent de présupposer que la garde des enfants est de la responsabilité de la mère», accuse Huang Chiao-Ling, porte-parole de l’organisation. Une accusation dont le gouvernement se défend, insistant sur la possibilité offerte aux parents de choisir entre quitte