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Affaire des sous-marins : l’Australie réfute toute «duplicité»

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Les autorités australiennes se défendent d’avoir dupé les Français sur le contrat des sous-marins en affirmant avoir donné depuis plusieurs mois des indications très claires sur leurs réserves et leur recherche d’une solution alternative.
11 février 2019: le Premier ministre australien Scott Morrison (au centre) avec son ministre de la Défense et Florence Parly, ministre française des Armées, après la signature du contrat prévoyant la livraison par la France à l'Australie de sous-marins pour une valeur de 56 millions d'euros. (Jay Cronan/AFP)
par Valentine Sabouraud, correspondante à Melbourne
publié le 19 septembre 2021 à 12h55

«Sur l’échelle de Richter de la diplomatie, le coup porté à la France se situe à un niveau très élevé», commente sobrement un élu consulaire français, après l’annonce jeudi dernier par le Premier ministre australien qu’il mettait fin au «contrat du siècle» scellant l’achat de douze sous-marins par son pays à la France. «Coup dans le dos», «confiance trahie» à Paris, les mots confirment la violence du choc ressenti jusqu’au plus haut niveau de l’Etat mais, en Australie, les observateurs n’ont pas tous été aussi surpris.

Depuis 2016, les relations entre les deux pays étaient tendues sur les modalités de réalisation du contrat. Sur la création d’emplois, le transfert de technologie, les délais et les surcoûts (56 milliards d’euros au lieu des 31 prévus), le mécontentement australien s’étalait dans la presse. Remonté, le sénateur indépendant Rex Patrick demandait régulièrement au gouvernement australien d’abandonner le projet. Et en juin cette année, le secrétaire à la Défense Greg Moriarty affirmait même étudier des «solutions alternatives» au contrat – manière à peine déguisée d’évoquer un pl