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Enquête

Affaire Mia : en Malaisie, la discrète vie de Rémy Daillet, complotiste et potentiel complice

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Suspecté d’avoir organisé l’enlèvement de Mia, cette figure de la sphère complotiste vit à Langkawi, une île de l’archipel malaisien où il s’est installé en 2015 pour fonder une nouvelle famille et se lancer dans de pseudos activités autour du recyclage.
Rémy Daillet, alors chef de file du MoDem en Haute-Garonne, à Villemur-sur-Tarne (Haute-Garonne), le 2 février 2009. (Remy Gabalda/AFP)
par Gabrielle Maréchaux, Correspondance à Kuala Lumpur
publié le 15 mai 2021 à 12h01

C’est un pays lointain qui ressort comme une curiosité dans l’affaire Mia. Pourquoi Rémy Daillet, accusé d’avoir été en contact avec les ravisseurs de la petite Mia, 8 ans, retrouvée le 18 avril, vit-il en Malaisie ? Sur son pays de résidence, l’homme est peu bavard, et préfère dans ses vidéos ne le nommer qu’à travers des périphrases comme «l’Asie du Sud Est» ou bien «ici».

Il ne s’est cependant jamais caché d’avoir un certain tropisme asiatique. Que ce soit à travers le diplôme supérieur de japonais qu’il obtient en 1991 à l’Inalco, ou bien avec son roman Reinhardt Tarkand vendu sur Internet depuis 2014 sous le pseudonyme de Max Montgomery. Sur Amazon, le livre est présenté comme l’épopée d’un «prince en exil» devenu «l’espoir d’un peuple» alors qu’il fuit sa Russie natale et s’exile en Extrême-Orient.

Si certaines similitudes peuvent apparaître entre ce héros sorti de l’imagination de Rémy Daillet et la manière dont se présente aujourd’hui l’homme qui veut organiser le renversement du gouvernement français depuis la Malaisie, son expatriation semble