La France doit agir, et vite. Quelques jours après la prise de Kaboul par les talibans, le sort des Afghans reste incertain et l’inquiétude est grande pour leurs proches réfugiés dans l’Hexagone qui attendent leur venue. Si Emmanuel Macron a rappelé lundi, lors d’une allocution télévisée, son engagement à «protéger celles et ceux qui sont les plus menacés», pour l’heure, les blocages administratifs empêchent de nombreuses familles de se procurer un visa pour rejoindre leurs proches.
Prévu par l’article L752-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, le rapprochement familial est un droit ouvert à toute personne bénéficiant du statut de réfugié en France. Alors que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) estime à environ 35 000 le nombre d’Afghans protégés fin 2020 en France, la délivrance de visas au titre du regroupement familial n’a pas dépassé les 431 cette année, selon la direction générale