Cela fait plus de dix ans qu’il arpente, au volant de son 4x4, les routes de terre du parc national Addo, en Afrique du Sud. Christo Boshoff connaît chaque chemin de traverse, chaque point d’eau, et les meilleurs endroits où apercevoir des animaux selon l’heure de la journée. Taciturne, le guide devient volubile dès qu’il s’agit d’évoquer le parc et sa faune. «Quand Addo a été créé, en 1931, il ne restait que 11 éléphants. Aujourd’hui, il y en a plus de 600 ! La superficie de la zone de conservation a été agrandie, d’autres espèces ont été réintroduites : des lions, des hyènes, des buffles du Cap…» Addo, le troisième plus grand parc public du pays, abrite des centaines d’espèces d’oiseaux, des zèbres, des phacochères, des antilopes, et les fameux «Big Five» : l’éléphant, le lion, le buffle, le rhinocéros et le léopard. Des géants qui fascinent les touristes et s’affichent sur les différentes coupures des billets de banque sud-africains. «Addo est particulièrement connu pour les éléphants, dit-il. Pendant les mois d’été, on peut voir de grands groupes, observer les différentes familles et leurs interactions sociales… C’est fascinant.»
Christo coupe le moteur et jette un regard en direction de la ligne d’horizon, hérissée, au loi