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Libération
Vu de Séoul

Après la mort de Lee Sun-kyun, le cinéma sud-coréen dénonce la pression médiatique et policière

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Le réalisateur de «Parasite» Bong Joon-ho mène la fronde de l’industrie du cinéma et du divertissement sud-coréen après la mort de l’acteur de «Parasite». Il exige une enquête sur les agissements de la police et des médias.
Lors de l'enterrement de l'acteur Lee Sun-kyun, à Séoul le 29 décembre. (Korea Pool/REUTERS)
par Nicolas Rocca, correspondant à Séoul
publié le 14 janvier 2024 à 12h24

Un peu plus de deux semaines après la mort de l’acteur Lee Sun-kyun, connu à l’international pour son rôle dans Parasite, des voix s’élèvent afin d’éclaircir les circonstances de ce qui semble être un suicide. Et celle de Bong Joon-ho, le réalisateur du film, résonne singulièrement : «Nous demandons aux autorités une enquête approfondie pour déterminer s’il y a eu des failles dans l’enquête policière.»

Dix-neuf heures d’audition par la police

Accusé d’avoir fait usage de stupéfiants chez une hôtesse d’un bar huppé du quartier de Gangnam, Lee Sun-kyun était sous le feu des projecteurs depuis octobre. Il estimait avoir été dupé et être la victime d’un chantage. Malgré un dépistage négatif, chacune de ses auditions au commissariat faisait l’objet d’une intense couverture par la presse locale. La dernière, le week-end avant sa mort, avait duré dix-neuf heures.

Marqué par la mort de celui qui avait brillamment incarné un patriarche fortuné dans sa satire sociale oscarisée, le cinéaste, accompagné par d’autres figures du milieu, a dénoncé dans une conférence de presse