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En Arménie, arrestation d’un influent archevêque accusé de fomenter un coup d’Etat

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Le Premier ministre Nikol Pachinian a mis en cause l’archevêque Bagrat Galstanian, devenu ces dernières années l’un des chefs de file de l’opposition, pour avoir tenté de «s’emparer du pouvoir». Une dizaine de personnes ont été interpellées, mercredi 25 juin.

L'archevêque Bagrat Galstanian lors de son arrestation à Erevan, le 25 juin 2025. (Melik Baghdasaryan/REUTERS)
Publié le 25/06/2025 à 17h46

Un homme d’Eglise derrière les barreaux. Ce mercredi 25 juin, les forces de l’ordre ont arrêté l’archevêque Bagrat Galstanian à son domicile à Erevan, avant de le placer en garde à vue. Figure religieuse devenue chef de file de l’opposition, cet homme à la barbe grise et à l’habit noir traditionnel du clergé arménien est accusé d’avoir orchestré un complot visant à renverser le gouvernement. «Les forces de sécurité ont déjoué un plan à grande échelle et sinistre, élaboré par un “clergé criminel-oligarchique”, visant à déstabiliser la République d’Arménie et à s’emparer du pouvoir», a écrit le Premier ministre Nikol Pachinian sur sa chaîne Telegram.

Encerclé par des policiers masqués, le dignitaire chrétien a lancé une menace directe au chef du gouvernement : «Démon, écoute attentivement. Quoi que tu fasses, tu n’as plus beaucoup de temps. Attends, nous arrivons.» Autour de lui, la foule scandait : «Nikol est un traître !» Treize autres personnes ont également été interpellées.

«Lutte sacrée»

Selon le Comité d’enquête arménien, Bagrat Galstanian a commencé à planifier cette opération en novembre. Plus d’un millier d’individus, notamment