C’est un nouveau coup dur pour la liberté d’expression et la société civile au Cambodge. Le tribunal de Phnom Penh a infligé mardi des peines de prison de six à huit ans à l’encontre de dix militants du groupe environnemental Mother Nature, accusés de comploter contre le gouvernement et d’insulter le roi. Ce verdict intervient dans un contexte d’inquiétude croissante concernant la liberté d’expression au Cambodge sous l’autorité du Premier ministre Hun Manet, qui a pris le pouvoir à l’été 2023 après des décennies de règne de son père, Hun Sen. Ces dernières années, l’opposition a également été poursuivie et lourdement condamnée par la justice cambodgienne.
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En procès depuis le 29 mai, les dix militants ont plaidé non coupables des accusations qui leur étaient reprochées, motivées selon eux par des raisons politiques, ce que nie le gouvernement. Ly Chandaravuth (24 ans), Phuon Keorasmey (23 ans), Long Kunthea (26 ans) et Thun Ratha (32 ans) ont tous été condamnés à des peines de six ans de prison a