Ultranationaliste, antiféministe et militariste, la nouvelle dirigeante du Parti libéral-démocrate (PLD), Sanae Takaichi, devait être investie Première ministre du Japon dans les prochains jours. Vendredi 10 octobre, l’annonce du retrait du parti Komeito de la coalition qu’il formait avec le PLD depuis 1999 engendre un séisme politique qui pourrait remettre en cause l’arrivée au pouvoir de cette femme politique d’extrême droite. Après des décennies de relative stabilité politique, le pays entre dans l’incertitude.
Le Komeito, parti de droite bouddhiste, a annoncé la rupture par la voix de son président, Tetsuo Saito. «Nous souhaitons que la coalition PLD-Komeito revienne à la case départ pour le moment et que nous mettions un terme à notre relation, […] étant donné que nous n’avons pas eu de coopération claire et concrète du PLD concernant nos revendications», a déclaré ce dernier après une réunion avec la cheffe du PLD.
Première femme à être proposée pour diriger le gouvernement japonais, Sanae Takaichi dit avoir «été informée qu’ils quitteraient la coalition unilatéralement». «Nous avons coopéré ces vingt-six dernières années, y compris lorsque nous n’étions pas au pouvoir. Il est extrêmement regrettable que cette relation se termine de cette manière.» a-t-elle ajouté.
Les prises de position de Sanae Takaichi au cœur de cette rupture
Pour la spécialiste du Japon Guibourg Delamotte, le divorce entre les deux partis s’est joué dès l’élection pour le leadership du PLD, remportée le 4 octobre par Sanae Takaichi. «