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Vengeance

Au Japon, les chasseurs de baleine veulent la peau de Paul Watson

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Pour les pêcheurs de cétacés, dont la société propriétaire du «Kangei Maru», l’activiste écologiste est vu comme un empêcheur de tourner en rond et doit être puni.
Paul Watson lor de son arrestation au Groenland, le 21 juillet 2024. (Sea Shepherd France/ABACA/Abaca)
par Karyn Nishimura, correspondante à Tokyo
publié le 24 juillet 2024 à 18h34

Le Kangei Maru vogue en majesté au large des côtes Pacifique du Japon. Ce bateau usine flambant neuf est le nouveau navire amiral de la flotte baleinière japonaise. Bâtiment de 113 mètres de long, 21 de large et quelque 9 200 tonnes, construit à Shimonoseki, le fief de feu l’ex-Premier ministre nationaliste Shinzo Abe, le Kangei Maru a pris la mer en mai. C’est l’œuvre d’une vie pour Hideki Tokoro, volubile patron de Kyodo Senpaku, société fer de lance de la pêche de cétacés dont la viande est désormais ouvertement destinée à la consommation.

Kyodo Senpaku est la bête noire de l’activiste écologiste Paul Watson, interpellé le 21 juillet au Groenland, et de son organisation Sea Shepherd. La réciproque est vraie. «Ce Watson a commis de graves délits : il a foncé sur nos navires, il y a eu des blessés parmi nos équipages, cela relève de la tentative de meurtre, lance Hideki Tokoro, lors d’un entretien avec Libération ce 23 juillet 202