Sous une très forte pluie et dans un froid glacial, les secours poursuivaient, ce mercredi 3 janvier, les recherches sous les décombres au Japon. Deux jours après une série de séismes dans le centre du pays, le bilan s’est encore alourdi à 64 personnes – des chiffres encore provisoires.
«Avec un séisme d’une magnitude de 7,5, il faut s’attendre à avoir des répliques pendant plusieurs mois», a déclaré mardi à l’AFP le géologue Robin Lacassin, directeur de recherche au CNRS.
Vu de Tokyo
«Soyez vigilants concernant les glissements de terrain jusqu’à mercredi soir», a averti l’Agence météorologique japonaise. Toute la journée, de fortes pluies vont tomber sur l’archipel, ce qui peut provoquer des glissements de terrain dans la péninsule de Noto, la zone sinistrée par le tremblement de terre le plus puissant. Les centaines d’autres répliques et le tsunami qui ont suivi ont partiellement ou entièrement détruit des centaines de bâtiments, dévastant les côtes, les routes et les habitations en bord de mer.
Selon les autorités locales, 64 personnes sont mortes, plus de 300 sont blessées, dont 20 grièvement. Un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir car les recherches vont durer dans les zones rurales où se trouvent des villages difficilement accessibles, où les routes ne sont plus praticables. Selon la chaîne de télévision NHK, de nombreuses personnes pourraient toujours être coincées dans les décombres de leurs habitations.
«Pratiquement aucune habitation n’était encore debout, a raconté Masuhiro Izumiya, le maire de Suzu, une petite ville à l’extrême pointe de la péninsule de Noto, sur la chaîne de télévision TBS. A peu près 90 % des maisons sont totalement ou presque totalement détruites. […] La situation est catastrophique.»
Dans l'œil de Libé
Si les shinkansen, les trains japonais à grande vitesse, sont à nouveau en service depuis mardi dans le centre du Japon et que les autoroutes de la région ont rouvert, près de 34 000 foyers sont toujours sans électricité dans le département d’Ishikawa. 115 000 foyers à Ishikawa et deux autres départements sont par ailleurs privés d’eau courante. Selon les autorités, plus de 31 800 personnes restent réfugiées dans des abris.