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Réparation

Au Japon, les victimes de stérilisation forcée seront mieux dédommagées

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Le Premier ministre, Fumio Kishida, s’est excusé auprès des victimes de la «loi de protection eugénique» en vigueur de 1948 à 1996, qui a conduit à la stérilisation forcée de milliers d’hommes et de femmes, et s’est engagé à augmenter leurs indemnisations.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, échange avec des victimes de stérilisation forcée, le 17 juillet à Tokyo. (Jiji Press/AFP)
publié le 22 juillet 2024 à 14h37

Mercredi 17 juillet, Fumio Kishida s’incline devant 134 personnes et présente ses «excuses les plus sincères au nom du gouvernement». A l’occasion d’un meeting organisé au Kantei, le complexe qui abrite ses bureaux et sa résidence à Tokyo, le Premier ministre japonais a rencontré, écouté et serré les mains de victimes de la «loi de protection eugénique», en vigueur de 1948 à 1996, qui a conduit à la stérilisation forcée de milliers d’hommes et de femmes en l’espace de quarante-huit ans.

«En tant qu’exécuteur de la loi, la responsabilité du gouvernement [dans l’application de cette loi eugéniste, ndlr] est extrêmement lourde, y compris concernant la façon dont elle a été appliquée», déclare solennellement Kishida. Il s’est engagé, à l’issue de la rencontre, à augmenter les compensations des victimes, toutes âgées et souvent dans le besoin. En 2019, le gouvernement avait reconnu qu’au moins 25 000 personnes étaient concernées par ces opérations de stérilisation, dont 16 500 sans leur consentement. Les 8 500 autres victimes sont présumées consentantes mais leurs avocats affirment qu’elles ont «probablement été forcées de facto» à subir une opération en raison des pression