Fille du prince héritier japonais Fumihito d’Akishino et de son épouse Kiko, nièce de l’empereur Naruhito, la princesse Mako, 30 ans, se mariera mardi. Cela aurait dû être un événement national festif, il n’en sera rien. Son fiancé, Kei Komuro, 30 ans lui aussi, cible préférée de la presse à scandale depuis près de quatre ans, divise la société. Le mariage se limitera au dépôt à la mairie d’un contrat signé par les deux époux et deux témoins, sans cérémonie aucune. Une conférence de presse du couple dans un hôtel de Tokyo l’après-midi avec des journalistes en petit nombre, questions prédéfinies et réponses décidées auparavant fera office de célébration publique. Rien de plus.
Au pays de l’harmonie, la saga du mariage de la princesse Mako est l’histoire d’un cafouillage où la rigidité ancestrale des codes impériaux se heurte à la réalité de la société nippone du XXIe siècle. La rigidité des codes signifie qu’il faut que le jeune homme réponde à tous les critères et plaise à tout le monde. Mais, dans une société où tout le monde peut exprimer son avis partout, notamment sur les réseaux sociaux, un consensus ne peut pas être obtenu. Du coup, comme le fiancé ne plaît pas à tous, il n’y aura pas de cérémonie officielle.
Déchaînement de la presse
Tout a commencé il y a plus de neuf ans, mi-2012, lorsque Mako a croisé le chemin de Kei Komuro, étudiant comme elle de la prestigieuse U