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Fraude

Au Japon, un scandale politico-financier emporte quatre ministres et menace le gouvernement Kishida

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Quatre ministres japonais ont démissionné jeudi, au lendemain de l’annonce du Premier ministre Fumio Kishida de sa volonté de faire face à un vaste scandale de fraude financière au sein de son parti, qui rend sa situation politique encore plus délicate.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida annonçant le remplacement de plusieurs ministres à Tokyo mercredi. (Reuters)
par Karyn Nishimura, correspondante à Tokyo
publié le 14 décembre 2023 à 11h47

«La bonne personne au bon poste» : maintes fois le Premier ministre japonais Fumio Kishida a justifié ainsi les choix de ses collaborateurs lors du remaniement gouvernemental de septembre. Trois mois plus tard, quatre ministres et huit autres responsables, dont cinq vice-ministres et le chef du bureau politique du Parti libéral démocrate (PLD), présidé par Fumio Kishida, sont de facto limogés. La liste n’est sans doute pas finie. Motif : tous sont soupçonnés d’avoir omis de déclarer des sommes perçues en liquide et en sous-main des caisses de la «faction Abe» dont ils sont membres au sein dudit PLD.

Sautent ainsi deux piliers qui avaient sauvé leur tête lors de la précédente valse de fin d’été : Hirokazu Matsuno, le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, de facto numéro deux de l’exécutif, et Yasutoshi Nishimura, puissant et ambitieux ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Energie et de l’activité économique. A leur