«Mon père et ma mère ont été séparés pendant qu’ils fuyaient l’incendie. Il a fallu des heures pour que je les retrouve finalement dans un village bangladais. Les clôtures de barbelés installés autour du camp ont piégé les gens à l’intérieur et empêché l’arrivée des secours. Mon père m’a dit qu’échapper aux flammes hier a été une épreuve encore pire que d’échapper à la violence en Birmanie en septembre 2017.» Deux jours après l’incendie du camp de Balukhali, qui a fait au moins 15 morts, ce jeune Rohingya, joint par messagerie, témoigne de l’ampleur du traumatisme pour les familles qui avaient déjà dû tout abandonner il y a trois ans pour fuir l’opération de nettoyage ethnique menée par les forces de l’ordre birmanes, et trouver refuge au Bangladesh.
«Les réfugiés étaient piégés et incapables de se mettre à l’abri à cause des clôtures qui entourent désormais les camps et dans certains cas, ils ont dû se frayer un passage à travers les barbelés pour survivre. Fuir dans ces circonstances est encore plus difficile, voire impossible pour les réfugiés handicapés», accuse ce jeudi Action contre la faim, dans un communiqué publié avec d’autres ONG qui opèrent dans les camps.
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