Le séisme a provoqué des secousses modérées jusqu’à New Delhi, la capitale de l’Inde à 500 km de l’épicentre. Au moins 157 personnes sont mortes samedi dans un tremblement de terre qui a secoué une région reculée du Népal.
Les autorités népalaises ont mis fin dimanche 5 novembre aux opérations de recherche des survivants la priorité étant désormais de venir en aide aux survivants déjà extraits des décombres. « Nous sommes en contact avec toutes les zones et les opérations de secours sont terminées », a déclaré le porte-parole de la police de la province de Karnali, Gopal Chandra Bhattarai.
Le séisme de magnitude 5,6 a été mesuré à une profondeur de 18 km selon l’Institut américain d’études géologiques USGS. Il a frappé l’extrême ouest du pays himalayen tard vendredi soir. Son épicentre a été localisé à 42 km au sud de Jumla, non loin de la frontière avec le Tibet.
Les séismes sont fréquents au Népal, qui se trouve sur une faille géologique majeure où la plaque tectonique indienne s’enfonce dans la plaque eurasienne, formant la chaîne de l’Himalaya.
«Nous étions en train de dormir. Nous étions trois dans la maison, seuls deux d’entre nous ont survécu», a confié samedi Kamala Oli, une femme rencontrée dans un hôpital de Nepalgunj, petite ville proche de la frontière indienne. «105 personnes ont péri à Jajarkot et 38 à Rukum» a indiqué Kuber Kathayat, porte-parole de la police. Les autorités ont précisé que plus de cent personnes avaient été blessées dans ces deux districts, situés au sud de l’épicentre dans la province frontalière de Karnali.
Les forces de sécurité népalaises ont été largement déployées dans les zones touchées par le séisme pour participer aux opérations de secours, selon le porte-parole de la police de la province de Karnali, Gopal Chandra Bhattarai. «L’isolement des districts rend difficile la transmission des informations, a-t-il ajouté. Certaines routes sont bloquées à cause des dégâts, mais nous essayons d’atteindre la zone par d’autres voies.»
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Des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent des habitants fouillant les décombres dans l’obscurité pour extraire des survivants des constructions effondrées. On y voit des maisons en terre détruites ou endommagées et des survivants à l’extérieur pour se protéger de possibles autres effondrements, tandis qu’hurlent les sirènes des véhicules d’urgence.
Le Premier ministre népalais, Pushpa Kamal Dahal, est arrivé samedi dans la zone touchée après avoir exprimé «sa profonde tristesse pour les dommages humains et physiques causés par le tremblement de terre». Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est lui aussi dit «profondément attristé» par les pertes humaines au Népal. «L’Inde est solidaire du peuple népalais et est prête à lui apporter toute l’aide possible», a-t-il ajouté.
Près de 9 000 personnes sont mortes en 2015 lorsqu’un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le Népal, détruisant plus d’un demi-million d’habitations et de 8 000 écoles. Des centaines de monuments et de palais royaux - dont des sites de la Vallée de Katmandou classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et attirant des touristes de toute la planète, avaient subi des dégâts irréversibles, frappant un grand coup au tourisme népalais.
Mise à jour dimanche avec la fin des recherches et le bilan définitif.