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Surveillance

Au nom de la lutte contre l’espionnage, la Chine décide d’inspecter les téléphones et les ordinateurs personnels

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Depuis lundi 1er juillet, les agents en charge de la sécurité nationale peuvent contrôler les smartphones et autres appareils électroniques. Même si elles définissent des critères pour encadrer cette vérification, ces règles suscitent des craintes, notamment au Japon, en Corée du Sud et à Taiwan.
Les personnes en charge de la sécurité nationale seront en droit de contrôler les données, y compris les mails, les images et les vidéos stockées sur des appareils électroniques. (d3sign/Getty Images)
publié le 2 juillet 2024 à 18h34

Les nouvelles régulations sont entrées en vigueur le 1er juillet en Chine. Mais elles suscitent depuis plusieurs semaines des craintes chez les expatriés, les hommes d’affaires étrangers, sinon les voyageurs lambda. Les autorités chinoises viennent d’instaurer des dispositions qui leur permettent désormais d’inspecter les smartphones, les ordinateurs personnels et d’autres appareils électroniques sur simple – et vague — soupçon d’espionnage.

Publiées récemment par le ministère chinois de la Sécurité d’Etat (MSS), ces règles s’inscrivent dans le cadre de la loi renforcée sur le contre-espionnage votée l’année dernière. Elles autorisent les personnes en charge de la sécurité nationale de contrôler les données, y compris les mails, les images et les vidéos stockées sur des appareils électroniques.

«Campagne de diffamation»

Ces inspections font craindre une éventuelle application arbitraire de la loi, car elles peuvent être menées sans mandat en cas d’urgence. Si les agents ne sont pas en mesure d’examiner les appareils électroniques sur place, ils sont autorisés à les faire transporter dans des lieux désignés, conformément à la réglementation. Et tout porte à croire que les entreprises étrangères risquent désormais de faire l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités chinoises à la suite de ces réglementati