Etre visité et courtisé comme jamais. Si ce n’est une première, c’est en tout cas un moment rare pour un Etat. En seulement trois mois, le Vietnam aura reçu en visite officielle le dirigeant des Etats-Unis et celui de la Chine, les deux grands rivaux de la planète. Après Joe Biden en septembre, c’est Xi Jinping qui est venu à Hanoi mardi et mercredi. Le président chinois s’est livré à une grande offensive de charme avec sourires – dont il est pourtant peu coutumier –, promesses d’un «avenir commun», de «navigation sur le même navire du socialisme» et des dizaines de pactes de coopération.
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Trente-six accords ont été signés, notamment pour développer des liaisons ferroviaires entre le Vietnam et la Chine. Certains portent également sur des investissements dans les infrastructures de télécommunications, les centres de données, la construction d’un réseau 5G et les échanges de renseignements. Dans leur déclaration commune de 16 pages, Hanoï et Pékin se sont engagés à collaborer plus étroitement pour renforcer les liens dans le domaine de l’industrie de la défense, la sécurité et les affaires maritimes, même si les deux pays restent en profond désaccord sur les frontières en mer de Chine méridionale.
Terres rares et contrats
Rien n’a filtré sur de possibles accords autour de la question très actuelle des terres rares. Dans la presse vietnamienne, Xi a appelé à une co