Un mal pour un bien ? Après l’annulation surprise de son visa à l’aéroport de Melbourne, l’installation du numéro 1 du tennis mondial Novak Djokovic dans un hôtel de quarantaine met en lumière la situation dramatique des réfugiés qui vivent là depuis des années.
Sur Internet, les photos du Park Hotel à Carlton, banlieue de Melbourne, sont prometteuses. On pressent que la piscine sera agréable et que la vue comblera les amateurs de verdure. Ce vendredi pourtant, le bâtiment offre un tout autre visage. Sombre, carré, massif, la porte d’entrée barrée. Il est cerné de policiers en uniforme et couvert de messages à la craie dont l’un dénonce : «30 personnes torturées pendant 3 089 jours. Aucun crime. Toutes ont moins de 35 ans.»
Billet
Ce logement, où est hébergée la star, sert en effet de centre de rétention à une trentaine de demandeurs d’asile en attente d’être fixés sur leur sort. De ce fait, il constitue un lieu de rassemblement quotidien pour les militants qui plaident en faveur de leur libération. Shankar Kasynathan travaille pour Amnesty International. «Nous en appelons au gouvernement australien pour qu’il mette un terme au traitement cruel qu’il réserve à des gens qui n’ont commis aucune faute», déclare-t-il, ajoutant qu’il espère voir Djokovic s’associer à leur démarche. «Nous avons essayé de le joindre par tous