La politique est une drogue dure. Et Rodrigo Duterte devait être en manque. Après six années à la présidence entre 2016 et 2022, un mandat à la Chambre des représentants des Philippines et plus de vingt ans à la tête de la ville de Davao, dans le sud du pays, le «justicier» est de retour. L’ex-président, qui a mené une très meurtrière guerre contre la drogue quand il était au palais de Malacanan – l’Elysée philippin –, a déposé lundi 7 octobre sa candidature à la mairie de Davao, le fief de son clan. Même s’il a 79 ans, même s’il est dans le viseur de la Cour pénale internationale.
Cette dernière a relancé l’enquête sur les crimes commis sur le territoire des Philippines entre le 1er novembre 2011 et le 16 mars 2019 dans la lutte antidrogue. A en croire certains avocats, elle pourrait délivrer bientôt un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-président. Les équipes du procureur Karim Khan enquêtent sur les nombreuses violations des droits humains, dont les exécutions extrajudiciaires, qui ont accompagné la lutte de l’administration Duterte contre les réseaux de stupéfiants, les sites de fabrication,