En philippin, dalisay signifie «pur». Le «Projet pur», c’est ainsi que la Coalition nationale pour la famille et la constitution (NCFC) a choisi de nommer son combat. Cette coalition d’une dizaine d’organisations catholiques philippines a été montée de toutes pièces en quelques jours au mois de janvier, afin de faire barrage contre un projet de loi destiné à lutter contre les grossesses précoces. Rédigé en 2023, le texte était en bonne voie d’être adopté. Passé sans contestation par la Chambre des représentants, il était en deuxième lecture au Sénat, après deux ans de travail de lobbying des défenseurs des droits des femmes et des enfants. Avant que la polémique s’enclenche.
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Le projet de loi stipule que grâce à l’Education complète à la sexualité (ECS), qui est l’une des directives des Nations unies et de l’OMS sur la santé sexuelle, cette formation aux Philippines ne sera pas laissée à la discrétion des associations, des enseignants ou des parents, mais bien «intégrée au programme scolaire, guidée par le ministère de l’Education et les normes internationales». Et c’est ce point précis que contestent les artisans du Projet Dalisay. «Ces normes internationales sont néfastes pour le peuple philippin et en contradiction avec nos valeurs et notre culture», assène la coalition dans une vidéo publiée le 10 janvier sur le nouveau site du Projet Dalisay. Ses membres font notamment référence aux