Menu
Libération
Reportage

Bagarres au parlement et manifestations : Taiwan divisée une semaine après l’investiture de son nouveau président

Article réservé aux abonnés
L’opposition majoritaire au Parlement, dominée par le Parti nationaliste chinois, a adopté mardi 28 mai un texte de loi renforçant le contrôle des parlementaires sur l’exécutif. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés en signe de protestation.
Manifestation contre le projet de réforme du Parlement devant le Yuan législatif à Taipei (Taïwan), le 28 mai. (I-Hwa Cheng/AFP)
par Adrien Simorre, correspondant à Taiwan
publié le 29 mai 2024 à 10h13

«Sans débats, pas de démocratie. Je ne veux pas que mon parlement devienne comme Hong Kong Mardi 28 mai au soir, des milliers de militants et de citoyens, 70 000 selon les organisateurs, se sont réunis devant le Parlement taïwanais pour crier leur colère sous une pluie fine. Quelques instants plus tôt, l’opposition conduite par le Parti nationaliste chinois a adopté une loi octroyant aux parlementaires des pouvoirs de supervision élargis sur l’exécutif. «Le Parti nationaliste chinois a perdu l’élection présidentielle mais il cherche à étendre son pouvoir par tous les moyens, critique Mme Zhang, gérante d’un restaurant de nouilles, venue avec son fils dès l’annonce du vote. Et cela fait les affaires de la Chine !»

Le Parti nationaliste chinois, favorable à un rapprochement avec Pékin, a été défait à l’élection présidentielle de janvier face au Parti démocrate progressiste. Mais il a remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement, où il doit compter sur le petit Parti populaire taïwanais pou