La farce judiciaire a repris de plus belle en Birmanie. Un mois après le coup d’Etat, la junte birmane a de nouveau inculpé l’ex-conseillère d’Etat Aung San Suu Kyi qu’elle emprisonne depuis le 1er février. Si la répression contre les Birmans qui contestent le coup de force de Min Aung Hlaing n’était pas sanglante et croissante, on en sourirait presque. Depuis lundi, l’ancienne cheffe du gouvernement est donc doublement poursuivie en vertu de la section 505 paragraphe B du code pénal pour «incitation aux troubles publics». Avec cette disposition datant de l’époque coloniale, le régime birman entend interdire toute publication d’informations pouvant «provoquer la peur ou l’inquiétude».
L’accusation des militaires – à l’origine du chaos actuel – ne manque pas de piquant. Surtout à l’encontre d’une personne assignée à résidence, condamnée au s