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Libération
Récit

Birmanie : Aung San Suu Kyi, victime de la loi de la junte

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Au lendemain d’une journée marquée par la mort d’au moins 18 personnes, les autorités militaires ont à nouveau inculpé l’ex-cheffe du gouvernement. La situation qui s’envenime en Birmanie est à l’ordre du jour d’une réunion de l’Asean ce mardi.
Des manifestants tiennent le portrait d'Aung San Suu Kyi à Naypyidaw, la capitale birmane, le 28 février. (AFP)
publié le 1er mars 2021 à 21h02

La farce judiciaire a repris de plus belle en Birmanie. Un mois après le coup d’Etat, la junte birmane a de nouveau inculpé l’ex-conseillère d’Etat Aung San Suu Kyi qu’elle emprisonne depuis le 1er février. Si la répression contre les Birmans qui contestent le coup de force de Min Aung Hlaing n’était pas sanglante et croissante, on en sourirait presque. Depuis lundi, l’ancienne cheffe du gouvernement est donc doublement poursuivie en vertu de la section 505 paragraphe B du code pénal pour «incitation aux troubles publics». Avec cette disposition datant de l’époque coloniale, le régime birman entend interdire toute publication d’informations pouvant «provoquer la peur ou l’inquiétude».

L’accusation des militaires – à l’origine du chaos actuel – ne manque pas de piquant. Surtout à l’encontre d’une personne assignée à résidence, condamnée au s