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Birmanie : blessée lors du séisme de mars, Aung San Suu Kyi risque de «mourir en prison» faute de soins, alertent ses avocats

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Lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, l’ancienne dirigeante birmane, aujourd’hui âgée de 80 ans, qui purge une peine de vingt-sept ans de prison dans un pays en guerre, a le bras touché et ne reçoit pas de soins corrects, selon ses défenseurs.
Aung San Suu Kyi lors de son audition devant la Cour de justice internationale au sujet des Rohingyas, en décembre 2019. (Koen Van Weel /AFP)
publié le 19 juin 2025 à 13h33

A la détention au secret s’ajoute désormais un état de santé de plus en plus préoccupant. L’ancienne dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, qui fête ce jeudi 19 juin ses 80 ans coupée de tout contact avec le monde extérieur, a «selon toute vraisemblance été blessée» lors du puissant séisme de magnitude 7,7 qui a frappé, le 28 mars, le centre de la Birmanie, indiquent ses avocats dans un communiqué daté du 19 juin et transmis à Libération. Ce tremblement de terre, le plus meurtrier qu’ait connu le pays depuis des décennies, a fait près de 4 000 morts et provoqué l’effondrement de dizaines de milliers d’habitations.

La prison où elle est détenue, à laquelle ni sa famille ni ses avocats n’ont jamais eu accès, aurait été endommagée par la secousse, la blessant au bras gauche. «Nous avons de sérieuses raisons de craindre qu’elle ne meure en prison dans l’indifférence du monde, écrivent s