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Résistance

Birmanie : dans l’Ouest et le Nord, une résistance féroce à l’armée

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Selon les Nations unies, 18,6 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire cette année. Les forces antijunte ont infligé de nouveaux revers aux militaires dans les Etats Kachin et Rakhine.
Des volontaires d'un groupe antijunte à l'entraînement, le 4 mars. (Robin Tutenges/Hans Lucas)
publié le 12 mars 2024 à 0h59

Trois ans après le coup d’Etat, la guerre civile semble sans fin en Birmanie. Les affrontements ont déjà déplacé plus de 2,4 millions d’habitants et vraisemblablement causé la mort d’au moins 30 000 autres. Selon l’ONU, 18,6 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire cette année pour se nourrir, se soigner et se protéger des violences tous azimuts. Dans un pays en proie aux combats étendus entre l’armée birmane et les forces de la résistance à la junte, deux grands foyers de tension ont concentré les clashs les plus meurtriers ces derniers jours : l’Etat Kachin au nord du pays, à la frontière avec la Chine, et l’Etat Rakhine dans l’ouest, frontalier du Bangladesh.

Dans le premier, la puissante Armée de l’indépendance Kachin (KIA) et d’autres groupes opposés à la Tatmadaw – l’armée birmane – ont attaqué jeudi une dizaine d’avant-postes de la junte qui sécurisent l’accès à ses bases militaires, le long d’une route d’environ 200 kilomètres, non loin du quartier général de la KIA à Laiza. Selon le site The Irrawaddy, les rebelles se seraient d’ailleurs emparés d’une de ces bases. Et un bataillon d’infanterie légère de l’armée aurait déposé les armes vendredi.

Débordements côté chinois

Des troupes des Forces de défense du peuple (PDF) kachin, constituées après le coup d’Etat du 1er février 2021, et des hommes de la KIA ont également lancé des attaques sur l’aéroport de Bhamo et la base aérienne de la junte à Myitkyina afin d’empêcher l’arrivée de nouvelles recrues et d’armements. La T