Menu
Libération
Affrontements

Birmanie : des Rohingyas pris pour cible par des combats dans l’Ouest

Article réservé aux abonnés
Au moins 45 000 personnes ont fui des affrontements nourris entre l’Armée d’Arakan et l’armée birmane qui tente de recruter des combattants de cette communauté pour affaiblir la résistance et rester maître du jeu.
Un officier de police sur un point de contrôle dans l'Etat de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, en 2017. (Thein Zaw/AP)
publié le 28 mai 2024 à 7h54

C’est la guerre dans la guerre et la plongée dans un plus grand chaos dans l’ouest de la Birmanie. Alors que l’armée de la junte et ses milices supplétives affrontent dans tout le pays une offensive commune de forces de défense du peuple et d’organisations ethniques armées de plus en plus structurées depuis le coup de février 2021, la situation dans l’Etat Rakhine, à l’ouest, dégénère avec une intensification des combats.

Ces violences ont jeté sur les routes de l’exil au moins 45 000 personnes, en très grande majorité des Rohingyas. Déjà persécutée et victime d’un nettoyage ethnique assimilable à un génocide au moins depuis août 2017, cette minorité musulmane est à nouveau gravement menacée par des attaques et des destructions systématiques depuis le début du mois de mai.

Camps de Cox’s Bazar

Dans les secteurs de Buthidaung et de Maungdaw, des affrontements nourris opposent la puissante Armée d’Arakan (AA) et les