L’accusation a été brandie par l’armée de Libération nationale Ta’ang (TNLA) le 19 novembre dans un court communiqué. Au lendemain de combats violents qui se sont fortement intensifiés depuis le début de l’opération 1027 contre l’armée birmane dans le nord-est du pays, la TNLA déclarait que les «forces de la junte avaient largué une bombe chimique empoisonnée sur [ses] soldats» dans la région de Namhkam, un acte qualifié de «crime de guerre». Elle ajoutait qu’une attaque similaire avait déjà eu lieu le 4 novembre près de Lashio. Avant de détailler les «vertiges, les essoufflements, les nausées, l’extrême agitation et fatigue, le faible taux d’oxygène dans le sang» de plusieurs de ses hommes, soignés après cette attaque.
Lundi, l’Organisation des femmes Ta’ang a surenchéri en évoquant la «terreur militaire» et des «tactiques brutales utilisant des armes chimiques internationalement proscrites à Namhkam, Hsenwi et Laukkai», dans l’Etat Shan. Mais, tout comme la TNLA, l’ONG des femmes Ta’ang n’a fourni aucune preuve pour appuyer ces graves accusations. Sans surprise, le Conseil d’administration de l’Etat – la junte dans la novlangue des généraux – a démenti en bloc. «Ils ont attaqué et l’armée a répondu, a déclaré le porte-parole Zaw M