Menu
Libération
Interview

Birmanie : «L’armée n’a jamais été aussi faible, mais elle reste extrêmement dangereuse»

Article réservé aux abonnés
Dans une interview à «Libération», le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Birmanie, Tom Andrews, décrit une situation militaire «explosive et inflammable» et détaille les circuits d’approvisionnement en armes de la junte.
Défilé militaire de la Tatmadaw, l'armée régulière birmane aux mains de la junte, le 27 mars à Naypyidaw. (AFP)
publié le 28 juin 2024 à 12h09

La Birmanie dévisse dans la guerre. Les combats s’intensifient dans l’Etat Rakhine (ouest du pays). Ils ont repris dans l’Etat Shan (nord) cette semaine. Tous visent l’armée birmane, la Tatmadaw, de plus en plus acculée depuis le coup d’Etat de février 2021 du chef de l’armée Min Aung Hlaing. Même si elle perd du terrain et des hommes, la Tatmadaw dispose encore de moyens d’action importants, notamment pour s’en prendre aux civils et frapper les forces de la résistance. Dans un rapport détaillé et intitulé «Le commerce de la mort : comment les banques et les gouvernements soutiennent la junte militaire», Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Birmanie, traque les sources d’approvisionnement en armes de la junte. «La Thaïlande est devenue la principale source de fournitures militaires du Conseil d’administration de l’Etat – la junte – achetées par l’intermédiaire du système bancaire international», explique cet ancien membre du Congrès des Etats-Unis. Dans une interview à Libération, il revient sur les mesures possibles pour assécher ces réseaux d’armement et revient sur l’ampl