Retour à la case ONU avec de maigres espoirs. A la demande du Royaume-Uni, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies doivent se retrouver à huis clos, ce vendredi, pour évoquer la situation birmane, quarante-huit heures après un «mercredi noir». Jamais depuis le coup d’Etat du 1er février, la Birmanie n’avait connu une journée aussi sanglante, selon le constat de l’ONU : au moins 38 morts dans plusieurs villes du pays, le 3 mars. «La brutalité systématique de la junte militaire est une fois de plus mise en évidence de façon horrible dans toute la Birmanie. J’invite instamment les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à regarder les photos et vidéos des violences choquantes sur des manifestants pacifiques avant de se réunir», a tweeté Tom Andrews, rapporteur de l’ONU pour les droits de l’homme dans le pays.
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A la veille de la réunion, le bureau des droits de l’homme des Nations unies a déclaré qu’au «moins 54 personnes avaient été tuées par des policiers et des militaires depuis le coup d’Etat. Le nombre réel de morts pourrait cependant être bien plus élevé, car ce sont les chiffres que le bureau a pu vérifier». Il évoque également des centaines de blessés, avance que «plus de 1 700 personnes ont été arbitrairement détenues et arrêtées». Et rappelle que, là encore, le bilan est probablement «beaucoup plus élevé».
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