Jamais la junte militaire n’avait subi un tel assaut depuis le coup d’Etat du 1er février 2021. Lancée le 27 octobre, l’attaque au nom de code «opération 1027» semble d’un niveau de préparation et d’une ampleur inégalés en près de trois ans de guerre civile, même s’il reste difficile de vérifier toutes les informations. Elle semble même faire école puisque mardi, le 7 novembre, une «opération 1107» a cette fois été lancée dans l’Etat Kayah, dans le centre-est du pays. Ces actions de la résistance birmane témoignent des difficultés grandissantes de la Tatmadaw (l’armée birmane), non plus à faire régner l’ordre sur l’intégralité du territoire, mais à tenir ses fragiles positions dans une série de régions clés. Un sérieux revers pour celle qui se pose depuis l’indépendance en garante de l’unité nationale et de la stabilité.
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L’opération 1027 a démarré à l’aube du 27 octobre, dans le township de Lashio. L’Alliance de la fraternité, constituée des troupes de l’Arakan Army, de l’Armée de libération nationale ta’ang (TNLA) et de l’Armée de l’alliance démocratique birmane (MNDAA), lançait une vaste offensive dans les Etats Shan (notamment le Kokang) et Kachin et dans les régions de Sagaing et Mandalay.
Le premier objectif de cette offensive était de mettre un terme aux activités criminelles des réseaux de fraude en ligne. Depuis mai, Pékin insistait pour que l’armée birmane contrôle plus ses forces de gardes-frontières (BGF), notamment dans des enclaves situées le long de la fro