Menu
Libération
Champignons vénéneux

Bœuf Wellington empoisonné : l’Australienne reconnue coupable de meurtres va faire appel

Erin Patterson, 51 ans, condamnée à la prison à vie en septembre pour le meurtre de trois membres de sa belle-famille, se défendra en appel.

Erin Patterson à la Cour suprême de Victoria, à Melbourne, le 25 août 2025. (Jason Edwards/REUTERS)
Publié le 02/10/2025 à 10h43

Les Australiens n’ont pas fini d’entendre parler de l’affaire du bœuf Wellington empoisonné. Début juillet, Erin Patterson a été reconnue coupable d’avoir empoisonné trois de ses proches aux champignons vénéneux dissimulés dans ce plat typiquement anglais. Deux mois plus tard, début septembre, le jury du tribunal de Morwell la condamnait à la prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle après 33 ans.

A l’issue de deux mois d’un procès très médiatique, son avocat a déclaré ce jeudi 2 octobre à la Cour suprême de Victoria, à Melbourne, que sa cliente avait l’intention de «faire appel de sa condamnation».

En défense, plaider l’accident

Les faits remontent au mois de juillet 2023. Erin Patterson avait invité à dîner ses beaux-parents et sa tante par alliance, venue avec son mari. Pour l’occasion, elle avait cuisiné des portions de bœuf Wellington : un mélange de filet de bœuf et de champignons dans une pâte feuilletée.

Mais il n’aura fallu que quelques heures pour que les convives soient transférés à l’hôpital, où l’équipe médicale a constaté un empoisonnement aux amanites phalloïdes, des champignons vénéneux des plus dangereux. Une semaine plus tard, trois d’entre eux sont morts à l’hôpital de Melbourne. Seul l’oncle par alliance a survécu aux effets du poison.

Tout au long de son procès, Erin Patterson a plaidé l’empoisonnement par accident. La défense de son ancien avocat Colin Mandy n’a pas suffi à convaincre les juges de première instance. Richard Edney, son nouvel avocat, n’a pas donné de précisions concernant les arguments de défense en appel.