Le leader allemand de la chimie BASF a annoncé vendredi dans un communiqué vouloir accélérer la vente de deux de ses sites situés près de Korla, dans la région du Xinjiang (ou Turkestan oriental), dans l’ouest de la Chine, gérés en collaboration avec l’entreprise chinoise Xinjiang Markor Chemical Industry. Cette annonce arrive une semaine après les révélations du magazine allemand Der Spiegel et de la chaîne berlinoise ZBF, accusant l’industriel chinois Markor de violations des droits du peuple ouïghour et donc, l’entreprise allemande, de complicité.
Le 5 février, 40 députés dont 3 Français de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (Ipac) ont publié une lettre demandant une réunion d’urgence avec les dirigeants de BASF et exigeant qu’ils agissent en conséquence. Quatre jours plus tard, ce vendredi, l’entreprise est sortie de son silence, admettant que ces révélations «contiennent de graves allégations faisant état d’activités incompatibles avec les valeurs de BASF».