Sa retraite aura été de courte durée. Huit mois après avoir été contraint de quitter toutes ses responsabilités, l’ex-Premier ministre chinois Li Keqiang est mort d’une «attaque cardiaque soudaine» dans la nuit de jeudi 26 octobre. Selon la télévision d’Etat, il se reposait à Shanghai quand il a eu un malaise contre lequel les médecins n’ont rien pu faire. Il avait 68 ans. Sa disparition inattendue a choqué de nombreux Chinois.
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La mort surprise de ce discret réformiste, marginalisé par Xi Jinping ces dernières années, intervient alors que le pouvoir chinois est confronté à une série de purges, de démissions et de disparitions de responsables de premier plan depuis le début de l’été. Invisible pendant plusieurs semaines, le ministre des Affaires étrangères nommé en mars, Qin Gang, a été démis de ses fonctions puis remplacé par Wang Yi, son prédécesseur, en juillet.
Le ministre de la Défense Li Shangfu vient de connaître le même sort. Dans le même temps, Xi Jinping a entamé une nouvelle purge au sein de l’armée, notamment en décapitant le commandement suprême de la Force des missiles, la branche stratégique de l’Armée populaire de libération (APL) chargée entre autres de l’arsenal balistique nucléaire que Xi en personne a créée. Aucune explication officielle n’a été communiquée sur tous ces changements.
«Médiocre leadership de Xi»
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