Ils disent merci à l’Ukraine. L’invasion de la Russie le 24 février a été un électrochoc pour les Taïwanais. Si les autorités ont tardé à établir des parallèles entre les deux situations pour ne pas créer la panique, les citoyens n’ont pas traîné à voir les similitudes, à percevoir l’imminence d’une menace existentielle. Avant de se mobiliser. «Les gens se sont réveillés pour défendre la paix, et donc se préparer à la guerre, analyse en stratège Su Tzu-yun, chercheur à l’Institute for National Defense and Security Research, installé dans l’ancien ministère de la Défense à Taipei. On s’est mis à parler de budget, de stratégie, des moyens, des ateliers à mettre en œuvre pour se défendre. Les Ukrainiens nous ont donné du courage et de la sagesse.»
Editorial
Un mot est désormais sur toutes les lèvres des experts, des militaires, des politiques, des activistes, des citoyens mobilisés pour la défense nationale : résilience. Ce samedi matin à Taipei, il est prononcé par Hsu Tzu-yin, une trentenaire travaillant dans la culture. Avec une cinquantaine de personnes, elle est venue participer à