Il a beau être citoyen d’honneur de la capitale depuis 2009, le dalaï-lama ne semble pas vraiment en odeur de sainteté dans les couloirs de la mairie de Paris. Même pour une banale et anodine visioconférence sur les conséquences du changement climatique. Depuis trois ans, l’association Lhakar France et le sinologue Alain Wang tentent d’organiser un événement sur la préservation de la planète avec, pour invité d’honneur, le chef spirituel des Tibétains. «L’idée est d’avoir un échange sur la crise climatique, sur la dégradation de notre environnement naturel et ses conséquences pour appeler à une prise de conscience et à une action collective, explique Céline Menguy, la présidente de l’association dont le but est de préserver la culture tibétaine et défendre les droits humains au Tibet. Le dalaï-lama réfléchit depuis longtemps sur les problèmes environnementaux et pourrait partager ses réflexions et sa vision.»
Rien de politique sur la position de la Chine vis-à-vis du Tibet ou sur l’indépendance de la région occupée par Pékin. A priori, pas de quoi fâcher le régime de Xi Jinping, toujours très sourcilleux sur cette question. Mais de silences en tergiversations et évitements le projet a traîné en longueur, à tel point qu’il subsiste toujours alors que la France se prépare à recevoir en vi